Une jeune femme a subi d’importantes brûlures au cuir chevelu après une séance de coloration dans un salon de coiffure. De retour chez elle, elle a ressenti de fortes démangeaisons suivies de douleurs intenses, accompagnées de plaques rouges et de cloques sur son cuir chevelu. Elle a alors décidé de poursuivre le salon en justice pour obtenir réparation.
La Cour d’appel de Nîmes, dans une décision du 29 septembre 2022, a établi la responsabilité du professionnel. Les constats médicaux réalisés ont révélé un prurit au niveau du cuir chevelu. Ces éléments ont permis de démontrer un lien de causalité direct entre les blessures et le traitement capillaire réalisé par le salon.
La juridiction a rappelé que le coiffeur est tenu d’une obligation de sécurité envers sa clientèle. En l’espèce, il n’a pas été en mesure de prouver qu’il avait respecté les consignes d’utilisation des produits chimiques employés lors de la prestation.
Le salon a donc été condamné à verser des dommages et intérêts pour les blessures et séquelles de cet incident.
CA Nîmes, 1re ch., 29 sept. 2022, n° 21/00320 : JurisData n° 2022-016960
Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des responsabilités