Une SCI possédait des lots comprenant un local commercial situé au rez-de-chaussée et une place de parking au premier sous-sol d'un immeuble soumis au régime de la copropriété. Le 29 janvier 2014, cette SCI a loué le local à une société en vue d’y exploiter un restaurant sur place ou à emporter, sans installation d'extraction. L'activité a débuté le 31 août 2014.
Le recours du syndicat des copropriétaires
Le syndicat des copropriétaires peut demander judiciairement la cessation des nuisances liées à l’exploitation du restaurant. Il est habilité à agir contre le propriétaire bailleur pour contraindre ce dernier à faire respecter les règles de la copropriété. La Cour d’appel de Paris a ainsi jugé que le syndicat pouvait présenter une demande en cessation d’activité sous astreinte, en raison des troubles de voisinage liés à l’exploitation du restaurant. Les nuisances relevées comprennent :- des bruits causés par les clients, les scooters et les livraisons nocturnes ;
- des odeurs de nourriture persistantes ;
- des poubelles laissées sur le trottoir ou des déchets abandonnés par les clients ;
- une obstruction des passages communs de l’immeuble par les livreurs, les clients et leurs véhicules.
La responsabilité du propriétaire bailleur
La Cour d’appel a rappelé que le propriétaire bailleur engage sa responsabilité dans deux cas :- En raison du non-respect des règles de copropriété et au règlement de copropriété, qui imposent que l’activité exercée n’occasionne pas de nuisances..
- En raison de son incapacité à faire respecter ce règlement par son locataire.