Actualités

Accident de moto : Responsabilité de plein droit de l'agence de voyages – Avocat AVIGNON

Accident de moto : Responsabilité de plein droit de l'agence de voyages – Avocat AVIGNON

Accident de moto : Responsabilité de plein droit de l'agence de voyages Lors d'un circuit à moto organisé aux États-Unis par une agence de voyage, un motard a percuté un autre participant, causant des blessures. Le motard blessé a alors réclamé des indemnités à l'agence organisatrice, qui a refusé de payer. Selon elle, l'accident était imprévisible. Elle a ajouté que tous les participants étaient des motards confirmés et que le responsable de la collision n'avait jamais eu d'accident auparavant. Malgré ces arguments, le motard blessé a maintenu sa demande d'indemnisation contre l'agence. La Cour de cassation a finalement confirmé son droit à réparation. Elle a considéré que l'accident était prévisible, ce qui explique pourquoi l'agence avait imposé aux participants d'avoir de l'expérience et des compétences en conduite moto. La décision s'appuie sur l'article L211-16 du Code du tourisme (dans sa version antérieure à l'ordonnance du 20 décembre 2017). Ce texte prévoit que le voyagiste est responsable de plein droit de la bonne exécution des obligations du contrat. Il ne peut s'exonérer de cette responsabilité qu'en prouvant que l'inexécution ou la mauvaise exécution est due à : une faute de l'acheteur, un tiers étranger au contrat, dont le fait est imprévisible et insurmontable, un cas de force majeure. Dans cette affaire, la Cour a rappelé qu'une cour d'appel ne peut pas exonérer un voyagiste en se basant sur le caractère imprévisible d'une inattention du client. En effet, l'agence avait elle-même imposé que les participants soient des motards expérimentés. Le client blessé remplissait ces critères puisqu'il pratiquait la moto depuis 2005 sans aucun accident. Ainsi, la Cour de cassation a conclu que la responsabilité du voyagiste était engagée. Référence juridique : Cass. 1re civ., 15 juin 2022, n° 19-10.798, F-D ; JurisData n° 2022-009793. Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des responsabilités  
Lire la suite
Pertes d’exploitation liées au Covid-19 : la Cour de cassation tranche en faveur d’AXA – Avocat AVIGNON

Pertes d’exploitation liées au Covid-19 : la Cour de cassation tranche en faveur d’AXA – Avocat AVIGNON

Pertes d’exploitation liées au Covid-19 : la Cour de cassation tranche en faveur d’AXA Le 1er décembre 2022, la Cour de cassation a rendu quatre arrêts majeurs, confirmant que la société AXA n’est pas tenue d’indemniser les pertes d’exploitation subies par ses assurés en raison des fermetures administratives liées à la pandémie de Covid-19. Cette décision repose sur la validité de la clause d’exclusion figurant dans les contrats d’assurance « multirisque professionnelle ». Selon cette clause, les pertes ne sont pas couvertes lorsque, au moment de la fermeture, un autre établissement situé dans le même département fait également l’objet d’une fermeture administrative pour une cause identique. Un contentieux majeur entre AXA et les restaurateurs Depuis plusieurs mois, des restaurateurs contestaient le refus d’indemnisation d’AXA. L’assureur avait proposé une solution amiable à 15 000 assurés, pour un coût total de 300 millions d’euros. Cependant, certains contrats contenaient une clause d’exclusion stricte : « La garantie est étendue aux pertes d’exploitation consécutives à la fermeture provisoire de l’établissement assuré pour cause d’épidémie, de maladie contagieuse, de meurtre, de suicide ou d’intoxication. Toutefois, sont exclues les pertes lorsque, à la date de la fermeture, un autre établissement du même département est fermé pour une cause identique. » AXA s’appuyait sur cette clause pour refuser d’indemniser les pertes, estimant que la condition d’exclusion était remplie. Une clause d’exclusion jugée claire et précise Les juridictions inférieures avaient interprété différemment les termes « épidémie » et « cause identique ». La Cour de cassation a annulé leurs décisions en rappelant que la clause d’exclusion est formelle et limitée, conformément à l’article L113-1 du Code des assurances. Elle précise que : La clause ne nécessite aucune interprétation. L’exclusion s’applique lorsque, au moment de la fermeture, un autre établissement est également concerné par une mesure similaire pour une cause identique. La situation de l’épidémie n’est pas la cause d’exclusion, mais le contexte particulier dans lequel un autre établissement subit une fermeture administrative. La Cour conclut que cette clause ne prive pas la garantie de sa substance et demeure donc valable. Conséquences pour les assurés Ces arrêts viennent apporter une clarification essentielle dans le litige opposant les assureurs et les professionnels touchés par les fermetures liées à la pandémie. Ils établissent que les clauses d’exclusion peuvent être opposées aux assurés dès lors qu’elles sont suffisamment précises et ne prêtent pas à interprétation. Références des arrêts : Cass. 2e civ., 1er déc. 2022, n° 21-15.392, FS-B + R Cass. 2e civ., 1er déc. 2022, n° 21-19.341, FS-B + R Cass. 2e civ., 1er déc. 2022, n° 21-19.342, FS-B + R Cass. 2e civ., 1er déc. 2022, n° 21-19.343, FS-B + R Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des contrats
Lire la suite
Les sommes due au titre d'un recel successoral peuvent être recouvrées sur les biens communs - Avocat AVIGNON

Les sommes due au titre d'un recel successoral peuvent être recouvrées sur les biens communs - Avocat AVIGNON

Les sommes due au titre d'un recel successoral peuvent être recouvrées sur les biens communs La Cour de cassation a confirmé que les sommes dues au titre d’un recel successoral peuvent être recouvrées sur les biens communs. Un époux était redevable d’une somme consécutive à un recel successoral. Suite à cette dette, un commandement de payer valant saisie immobilière a été délivré à son encontre. La Cour de cassation a validé la position de la cour d'appel en rappelant les points suivants : L’article 1413 du Code civil dispose que les dettes contractées par un époux pendant la communauté peuvent être poursuivies sur les biens communs, sauf en cas de fraude de l’époux débiteur ou de mauvaise foi du créancier. Les articles 1410 et 1411 du Code civil précisent que les dettes personnelles liées à une succession ne peuvent être recouvrées que sur les biens propres et les revenus de l’époux débiteur. Cependant, la Cour a estimé qu'une condamnation pour recel successoral, de nature délictuelle, ne constitue pas une dette successorale au sens de ces articles. Ainsi, les biens communs peuvent être saisis pour régler une dette liée à un recel successoral. Rejet des arguments de l’époux et de sa fille L’époux et sa fille contestaient la saisie, en soutenant que celui-ci ne pouvait être appréhendé pour une dette personnelle de l’époux. Toutefois, la Cour de cassation a rejeté leur demande et confirmé la validité de la procédure de saisie immobilière. Référence de la décision Cass. 2e civ., 8 déc. 2022, n° 20-14.302, F-B Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des successions
Lire la suite
SUCCESSION : Nullité du testament mystique – Avocat AVIGNON

SUCCESSION : Nullité du testament mystique – Avocat AVIGNON

SUCCESSION : Nullité du testament mystique Le testament mystique est un testament rédigé dans le plus grand secret, d'où son nom. Le testateur remet ce testament au notaire, clos, cacheté et scellé, étant théoriquement le seul à en connaître le contenu. Selon l'article 978 du Code civil, ceux qui ne savent ou ne peuvent lire ne peuvent pas faire de dispositions sous la forme du testament mystique. La Cour de cassation, dans un arrêt du 12 octobre 2022, a confirmé la décision d'une cour d'appel qui avait annulé un testament mystique en raison de l'incapacité du testateur à le lire, et non d'une impossibilité absolue Cour de cassation, 1re chambre civile, 12/10/2022, n°21-11.408, En l'espèce, la cour d'appel avait constaté, sur la base du dossier de tutelle et des pièces médicales, que la testatrice, souffrant de la maladie neurodégénérative de Steel Richardson, était incapable de lire le texte dactylographié de son testament. Aucun élément, intrinsèque ou extrinsèque, ne permettait de prouver qu'elle avait pu lire le document qu'elle présentait comme son testament Cour de cassation, 1re chambre civile, 12/10/2022, n°21-11.408. La Cour de cassation a approuvé cette décision. Elle souligne que la cour d'appel n'avait pas inversé la charge de la preuve et n'était pas tenue de caractériser une impossibilité absolue de lecture. En l'absence de certitude sur l'expression des dernières volontés de la testatrice, l'acte devait être annulé Cour de cassation, 1re chambre civile, 12/10/2022, n°21-11.408. De plus, la Cour de cassation a confirmé que, la testatrice étant incapable de lire le document remis au notaire, elle ne pouvait pas déclarer que ce document était son testament et qu'elle en connaissait le contenu. Par conséquent, le document ne pouvait pas être considéré comme un testament international Cour de cassation, 1re chambre civile, 12/10/2022, n°21-11.408. Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des successions  
Lire la suite
Responsabilité du salon de coiffure : condamnation pour des brûlures du cuir chevelu – Avocat AVIGNON

Responsabilité du salon de coiffure : condamnation pour des brûlures du cuir chevelu – Avocat AVIGNON

Une jeune femme a subi d’importantes brûlures au cuir chevelu après une séance de coloration dans un salon de coiffure. De retour chez elle, elle a ressenti de fortes démangeaisons suivies de douleurs intenses, accompagnées de plaques rouges et de cloques sur son cuir chevelu. Elle a alors décidé de poursuivre le salon en justice pour obtenir réparation. La Cour d’appel de Nîmes, dans une décision du 29 septembre 2022, a établi la responsabilité du professionnel. Les constats médicaux réalisés ont révélé un prurit au niveau du cuir chevelu. Ces éléments ont permis de démontrer un lien de causalité direct entre les blessures et le traitement capillaire réalisé par le salon. La juridiction a rappelé que le coiffeur est tenu d’une obligation de sécurité envers sa clientèle. En l’espèce, il n’a pas été en mesure de prouver qu’il avait respecté les consignes d’utilisation des produits chimiques employés lors de la prestation. Le salon a donc été condamné à verser des dommages et intérêts pour les blessures et séquelles de cet incident. CA Nîmes, 1re ch., 29 sept. 2022, n° 21/00320 : JurisData n° 2022-016960 Me Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit des responsabilités
Lire la suite
Précisions sur l'acquisition d’une cave par prescription – Avocat AVIGNON

Précisions sur l'acquisition d’une cave par prescription – Avocat AVIGNON

Précisions sur l'acquisition d’une cave par prescription Dans un arrêt du 19 octobre 2022 (pourvoi n° 21-19.852), la Cour de cassation a statué sur l'acquisition d'une cave par prescription. En 2005, M. T a acheté une cave dans un bien en copropriété. Peu après l’acquisition, le notaire l'a informé qu'il ne disposait pas de la cave correspondant à son lot. Face à cette situation, M. T a accepté de restituer la cave occupée à son propriétaire légitime. Par la suite, M. T s'est adressé à Mme A, propriétaire du lot 81, qui correspondait à une autre cave située dans le même sous-sol, mais identifiée dans le plan d'origine comme étant le lot 82. Il a demandé à Mme A de lui restituer cette cave. Mme A ayant refusé, puis vendu son lot à Mme C, M. T a décidé d’assigner Mme C en justice, estimant que cette dernière occupait irrégulièrement la cave en question. La cour d'appel avait jugé que les copropriétaires successifs n’avaient pas pu acquérir par prescription la propriété de la cave. Elle avait fondé sa décision sur deux points. D'une part, les titres de propriété faisaient référence à un autre lot. Dautre part, les actes de vente successifs n'avaient pas transféré la possession effective de la cave concernée. En conséquence, la cour avait conclu que le lot litigieux était resté « en dehors de la vente » et que le propriétaire actuel ne pouvait pas ajouter à sa possession celle de son prédécesseur. La décision de la cour de cassation La Cour de cassation a censuré cette analyse. Elle a considéré que la cour d'appel avait insuffisamment motivé son raisonnement pour exclure que les ventes successives aient pu porter, dans l'intention des parties, sur la cave effectivement possédée par le copropriétaire. La Cour a également relevé que des modifications – même irrégulières – de l'emplacement et de la numérotation des caves pouvaient entraîner un transfert de possession en accord avec l'état descriptif initial. Ainsi, la Cour a rappelé que l’article 2265 du Code civil permet l'acquisition par prescription lorsque les conditions légales de possession sont remplies. Cet arrêt illustre l’importance d'une analyse précise des intentions des parties et des éléments factuels dans les litiges liés à la copropriété. Les professionnels du droit et les copropriétaires doivent donc être vigilants à l’égard des documents contractuels et des pratiques liées à l’occupation des lots. Me ELISABETH HANOCQ – AVOCAT AU BARREAU D’AVIGNON – COUR D’APPEL DE NIMES – DROIT IMMOBILIER
Lire la suite
Bail d’habitation : le congé donné par le bailleur – Avocat AVIGNON

Bail d’habitation : le congé donné par le bailleur – Avocat AVIGNON

Bail d’habitation : le congé donné par le bailleur Lorsque le bailleur souhaite donner congé à son locataire, il doit respecter un délai de préavis précis. Ce délai est de six mois pour une location vide et de trois mois pour une location meublée. L'article 15 de la loi du 6 juillet 1989 précise que le délai de préavis commence à courir à partir de la réception de la lettre recommandée. Cette réception suppose une remise en main propre du courrier à son destinataire. Cependant, la jurisprudence a rappelé que le congé n’est pas valablement délivré si la lettre recommandée revient à l’expéditeur avec la mention « pli avisé et non réclamé ». Ainsi, dans un arrêt récent (Cass. 3e civ., 21 sept. 2022, n° 21-17.691, FS-B), la Cour de cassation a jugé que, dans ce cas, le congé n’a pas été régulièrement notifié. Une situation contestable Ce principe peut toutefois poser problème. La date de réception de la lettre recommandée est souvent incertaine, ce qui complique le calcul du délai de préavis. Plus encore, il permet au locataire de faire preuve de mauvaise foi en refusant volontairement de récupérer son courrier. Si le courrier reste non réclamé, le délai de préavis ne commence jamais à courir, ce qui place le bailleur dans une position désavantageuse. Dans une décision antérieure, la Cour de cassation avait pourtant adopté une approche différente. Elle avait jugé qu’un locataire ne pouvait pas, en refusant de retirer son courrier, empêcher le début du délai de préavis. Dans cette affaire (Cass. 3e civ., 24 sept. 2020, n° 19-16.838), la Cour avait retenu que le délai devait courir à partir de la date de retour du courrier à l’expéditeur. Une jurisprudence fluctuante Cette décision de 2020 semble s’appuyer sur une logique d’équité. Néanmoins, elle ne fait pas jurisprudence et les tribunaux appliquent aujourd’hui strictement le principe prévu par l’article 15 de la loi de 1989. Ainsi, en cas de refus de réception par le locataire, le congé risque de ne pas produire ses effets juridiques. Pour les bailleurs, il est essentiel de bien comprendre ces règles et de prendre toutes les précautions nécessaires lors de la notification du congé. Un conseil juridique adapté peut permettre d’éviter ces écueils. Maître Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Bail d’habitation
Lire la suite
Vente d’un immeuble par un professionnel : présomption de connaissance du vice - AVOCAT AVIGNON

Vente d’un immeuble par un professionnel : présomption de connaissance du vice - AVOCAT AVIGNON

Vente d’un immeuble par un professionnel : présomption de connaissance du vice Dans une affaire récente, un maçon avait entrepris lui-même la rénovation de sa maison avant de la mettre en vente. L’acquéreur, constatant des vices cachés affectant le bien, a engagé une action contre le vendeur. Il demandait à la fois une réduction du prix et une indemnisation. Le vendeur a tenté de se défendre en invoquant une clause du contrat de vente qui limitait sa responsabilité. La cour d’appel lui avait donné raison, estimant qu’en tant qu’entrepreneur en maçonnerie, il n’avait pas les compétences nécessaires pour détecter un éventuel vice du sol lors des travaux. Cependant, la Cour de cassation a annulé cette décision. Elle a rappelé qu’un vendeur qui réalise lui-même des travaux sur un bien immobilier doit être considéré comme un professionnel. En conséquence, ce vendeur est présumé connaître les vices affectant l’immeuble, y compris ceux liés au sol. Cette présomption de mauvaise foi lui interdit de se prévaloir d’une clause exonératoire de responsabilité, conformément à l’article 1641 du Code civil. Cet arrêt de la Cour de cassation (3e civ., 15 juin 2022, n° 21-21.143) confirme une position stricte : un vendeur assimilé à un professionnel ne peut échapper à ses obligations en matière de vices cachés. Maître Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit immobilier
Lire la suite
Délai de prescription applicable aux charges de copropriété – Avocat AVIGNON

Délai de prescription applicable aux charges de copropriété – Avocat AVIGNON

Le délai de prescription du Code de la consommation ne s'applique pas aux charges de copropriété Les syndicats de copropriétaires ne peuvent pas invoquer la prescription biennale prévue par l'article 218-2 du Code de la consommation pour les actions engagées par des professionnels concernant les biens et services qu'ils fournissent aux consommateurs. C'est ce que la Cour de cassation a confirmé dans un arrêt rendu le 28 septembre 2022. Champ d'application de l'article 218-2 du Code de la consommation L'article 218-2 du Code de la consommation concerne uniquement les consommateurs et les non-professionnels. Le texte définit les consommateurs comme « toute personne physique qui agit à des fins n'entrant pas dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole ». Quant aux non-professionnels, il s'agit de « toute personne morale qui n'agit pas à des fins professionnelles ». Spécificités des syndicats de copropriétaires Contrairement à une personne physique, un syndicat de copropriétaires est une entité juridique organisée par la loi du 10 juillet 1965 sur la copropriété. Cette loi prévoit trois organes distincts : le syndic, le conseil syndical et l'assemblée générale des copropriétaires. Ces structures fonctionnent sous le cadre strict établi par la loi et le règlement de copropriété. En raison de cette organisation juridique, un syndicat de copropriétaires ne peut être assimilé à un consommateur ou à un non-professionnel au sens du Code de la consommation. La position de la Cour de cassation Dans son arrêt, la Cour de cassation a jugé que la prescription biennale prévue pour protéger les consommateurs ne s'applique pas aux syndicats de copropriétaires. La cour d'appel avait également retenu à juste titre que le syndicat ne pouvait pas bénéficier de ce délai, estimant qu'il n'y avait pas de différence de traitement injustifié entre des situations comparables. Cette décision, prise sur le fondement de la loi et des statuts propres aux syndicats de copropriétaires, clarifie les limites d'application de la prescription biennale dans ce contexte. Référence : Cass. 3e civ., 28 sept. 2022, n° 21-19.829, FS Maître Elisabeth HANOCQ – Avocat au Barreau d’AVIGNON – Cour d’appel de NIMES – Droit immobilier  
Lire la suite
1 ... 567
89 ... 18